anatomie, complications, intervention Sigmoïdite diverticulaireUn peu d'anatomieLe côlon sigmoïde ou simplement sigmoïde est la partie terminale du côlon gauche, situé juste avant le rectum. En forme de boucle, il peut être de longueur variable. Il est habituellement mobile. Situé dans la partie basse et gauche de l’abdomen, il est au contact de la vessie, des anses de l’intestin grêle et de l’utérus et de l’annexe gauche chez la femme. Les diverticules du côlon sont des hernies du revêtement interne de l’intestin (muqueuse) à travers la paroi musculaire du côlon, un peu comme une hernie d’une chambre à air dans un pneu. Les diverticules sont plus fréquents dans les pays occidentaux et sont liés en partie à notre mode alimentaire. On incrimine également une augmentation de la pression dans le sigmoïde du fait de spasmes qui fragilisent la paroi. Rare avant l’âge de 30 ans, le nombre de patients atteints augmente avec l’âge. Seul un faible pourcentage de patients développe une maladie symptomatique justifiant un traitement. La diverticulite est l’inflammation d’un diverticule, en général causée par des débris alimentaires (p.ex. des pépins) qui peut conduire à des infections aiguës ou chroniques, sources de complications. Ce sont ces complications qui font la gravité de la maladie et qui peuvent justifier un traitement chirurgical en urgence ou à distance de l’épisode aigu.
En dehors de l’urgence vitale, le chirurgien opère habituellement sous cœlioscopie . Cette technique mini-invasive permet d’explorer toute la cavité abdominale et réalise le même geste qu’en chirurgie ouverte avec un retentissement moindre sur l’organisme et la paroi abdominale. La partie malade du côlon est enlevée, puis les deux extrémités du gros intestin sont raccordées en créant une « anastomose » à l’aide de pinces de sutures spéciales utilisant des micro-agrafes en titane, plus utilisées que la suture manuelle avec des fils résorbables.
L’intervention est nécessaire soit en urgence devant une complication mettant en jeu le pronostic vital ( péritonite par perforation d’un diverticule), soit parce que les différentes poussées inflammatoires ont crée une complication chronique ( fistule avec la vessie, avec l’intestin, abcès à côté du côlon), soit enfin parce qu’il y a eu des poussées sévères nécessitant une hospitalisation ou parce qu’une longue évolution a con duit à un rétrécissement du côlon. Dans certaines formes chroniques, ce sont les douleurs récidivantes qui font poser l’indication opératoire. La sigmoïdite est une maladie différente du cancer du côlon ; leur coexistence est rare mais possible. Le risque vital n’est que très rarement en jeu. Autant la mortalité peut être élevée en cas de complication grave prise en charge tardivement ( péritonite par perforation colique), autant la chirurgie colique bien préparée possède une mortalité faible, inférieure à 1 %. Des complications sont cependant possibles ; elles sont essentiellement de deux ordres : les complications liés à la suture entre deux segments de côlon qui peuvent entraîner une désunion partielle de cette suture, source d’abcès profonds voire de péritonite postopératoire. Une telle situation peut conduire à une réintervention, voire à la mise en place d’une stomie provisoire. La deuxième complication grave est le saignement per- et postopératoire qui peut nécessiter un geste d’hémostase au bloc opératoire. Il est cependant très rare que l’on soit amené à transfuser un patient pour saignement postopératoire. Dans la mesure où la chirurgie colique est une chirurgie hautement septique, une infection est possible au niveau des cicatrices, surtout si vous avez des facteurs prédisposants : diabète, obésité morbide etc. Des complications tardives sont possibles : on observe dans de rares cas un rétrécissement de l’anastomose qui pourra être traitée par dilatation endoscopique. A la fin de l’intervention, vous êtes amené en salle de réveil jusqu’à votre réveil complet. L’anesthésiste profite de cette période pour adapter votre traitement antidouleur. Vous regagnerez ensuite l’ unité de surveillance continue dans laquelle vous resterez jusqu’à ce que l’anesthésiste et le chirurgien autorisent le retour dans votre chambre. La perfusion sera enlevée quelques jours après l’intervention. La réalimentation est précoce. Votre retour à domicile se fait habituellement entre le 4ème et le 8ème jour postopératoire, dès que votre chirurgien vous aura donné son feu vert. Votre chirurgien vous reverra systématiquement au bout d’un mois pour faire le point avec vous sur votre état de santé. La reprise des activités sportives et professionnelles est possible un mois après la sortie.
Auteur : patricia GRANDCOIN
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Novembre 2012
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